Prix Booker de 2004, ce troisième roman d’Alan Hollinghurst raconte la vie d’un jeune homme à l’aube de sa vie adulte à Londres durant les années Thatcher. Les conservateurs sont reportés au pouvoir et vivent la “belle vie” alors que chômage, récession économique, sida sont dans la bergerie. Nick Guest, 21 ans, gai, vit chez les parents d’un copain de classe de Oxford. Gerald et Rachel Feddens. Lui, membre du parlement et du parti au pouvoir. Assoiffé de gloire, de pouvoir et de recevoir la grande dame à souper. Elle, aristocrate plutôt snobinarde. The line of beauty dresse un portrait sans fard des années quatre vingt où la jeunesse de l’élite se gorge de drogues, de sexe et de futilités tout en essayant de trouver un sens à leur vie.Similaire à l’auteur américain Jay McInerney dont le Bright ligths big city écrit durant les années 80 possède la même essence. New York durant les années Reagan. Drogue, sexe et superficialité.Le style coulant de Hollinghurst rendre appétissant ce portrait tout en nuance d’une période pas si loin de nous.